Claire ingrid Cottanceau a conçu un atelier d’expérimentations autour de la thématique « Ce qui reste de la douleur ». Elle travaille à partir de Bérénice de Racine, Césarée de Marguerite Duras et d’autres textes pour les seize élèves des sections Jeu, Mise en scène et Dramaturgie du Groupe 47.
« Il y a cet espace-temps qui correspond à la langue de la passion. « ça » se déchire, « ça » pleure…. Et puis le temps passe. La blessure est toujours là. Ce qui s’est passé a bien eu lieu. Mais il faut poursuivre. Avec le souvenir de cette blessure, avec la mémoire de ce qui s’est dit. Le regard sur ce qui s’est dit. Sur ce que l’on a dit mais aussi sur ce que l’on nous a répondu. Tous les sens sont alors au travail. Les yeux revisitent les symptômes du corps de la douleur, les oreilles eux revisitent sa mélodie. C’est ce temps de l’après sur lequel nous allons travailler. La situation pour faire réapparaître la mémoire : une grande table, un repas se prépare. Des hommes et des femmes sont là ensemble et séparés. Dans leurs solitudes partagées. Nous travaillerons à construire une partition chorale de cette mémoire. » Claire ingrid Cottanceau