Désir, sujet, actes... et actualité

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Alain Richard
Théâtre national de Strasbourg - Entrée Marseillaise, Salle Hubert Gignoux • Placement libre – Assis
60min
Rencontre-discussion à l’issue de la représentation de Médée, poème enragé

Parole à l’œuvre/Dialogue « théâtre-psychanalyse »

Qui est Médée l’infanticide ? Comment comprendre l’horreur extrême de son acte ? Les réécritures successives du mythe font d’elle la figure de la Femme, de la Passion, de l’Etrangère, voire du Mal. Jean-René Lemoine traverse la tragédie de l'intérieur même du personnage, par la voix de Médée, et nous fait entendre le drame intime de Médée, sujet. Il nous parle de l'amour passionnel, désir et mort intriqués ; il nous parle de ces mouvements qui portent le sujet à travers son existence à son insu et malgré lui (l'inconscient?). Avec le mythe de Médée, il interroge les différentes catégories des liens, leurs conditions, leur fragilité. Comment vivre avec l'autre, lorsque le lien se rompt ?
Que nous enseigne Médée par ses passages à l’acte ? Comment s’articulent les liens, la parole, et les actes ? Qu’en retenir pour éclairer les multiples passages à l’acte qui marquent l’actualité ?

Rencontre-discussion animée par Cyrielle Weisgerber, Jean-Richard Freymann de la Fedepsy avec Jean-René Lemoine à l’issue de la représentation de Médée, poème enragé.

Parole à l'œuvre
Dialogues "théâtre-psychanalyse"


La parole n'est pas un simple outil, ni un outil simple, elle est à double tranchant.
"Ouverte", elle nous offre le seul espace de liberté relative accessible à l'être parlant. Fermée, elle devient un carcan, une prison. Les discours actuels se crispent (plus que jamais?..) sur des certitudes, des croyances, des mots d'ordre, des savoirs techniques illusoirement érigés en sens de la vie. Comment rouvrir la parole, les paroles ?! Problème aigu, urgent.

Un certain théâtre, un certain discours psychanalytique, continuent à poser avec force les questions de la condition humaine (parfois inhumaine...), continuent à parler de ce qui nous agit et nous agite, ou nous paralyse. Ils posent des questions et supportent de ne pas les obturer par des réponses faussement complètes. Les brèches non occultées, assumées, se révèlent espaces d'ouverture vers notre subjectivité, et l'altérité de l'autre – ces espaces de liberté relative, mouvement intérieur et désirs qui nous animent, nous portent.

"Parole à l'œuvre" : la parole est à l'œuvre, au ressort de notre condition, de nos destinées. Le théâtre le rappelle, le met en scène ; nous pouvons interroger avec lui ce qu'il nous en dit et montre, en donnant la parole aux œuvres et aux artistes, pour un peu de parole ouverte, "ouvrante"?, "oeuvrante"?, que nous vous invitons à partager.

Cyrielle Weisgerber
Jean-Richard Freymann
Fedepsy