Groupe 44 en atelier d'écriture dramatique

screencapture_2016-01-28_at_08_38_09.png

Dans cet atelier les acteurs déconstruisent et reconstruisent le texte en l’écrivant. C’est en l’écrivant qu’ils cheminent dans ses arcanes. A partir de propositions techniques méthodiques chaque acteur/écrivant développe sa propre conscience de ce qui (se) joue dans l’écriture. Et développe son aptitude à écrire.
Les textes, micro-pièces, fragments de pièces ou de récits écrits par les acteurs de l’école de théâtre sont mis en lecture au sein de l’atelier. La lecture de chacun des textes par le groupe d’acteurs est une étape importante du travail, du processus d’écriture. L’élaboration de la langue, du texte, se poursuit par le truchement de corps vivants, de corps qui parlent. L’exercice sensible et musical de la mise en voix, de la lecture, donne au texte une forme provisoire, le découpe, le sculpte pour ceux qui l’écoutent et pour celui ou celle qui l’a écrit. Ces lectures suscitent souvent non seulement des corrections mais des réécritures.

TEXTE/THEATRE. L’acteur a rendez-vous avec le texte. Un rendez-vous intime qui sculptera sa vie d’interprète, de traducteur de mondes, d’artiste. L’acteur est aimanté par le corps à corps avec le texte. Il le désire et le redoute. Quelque chose de spécifique au théâtre se noue dans ce corps à corps. Une sorte de précipité de sons et de sens, de précipité esthétique se produit quand la langue d’un écrivain vibre dans le corps et la voix d’un acteur.
L’atelier d’écriture tel que je le conduis engage l’acteur dans une exploration de cette langue/littérature qui passe par sa bouche, qu’il éprouve physiquement, dont il mesure - quelquefois à ses dépens - la résistance, le mystère, l’irréductibilité. Le plaisir du texte est notre boussole. Le plaisir d’écrire du texte, de dire du texte. De plus chaque écrivant(e) constitue sa collection de pièces, d’oeuvres de référence.

ECRITURE/LANGUE. C’est en l’écrivant que les acteurs déconstruisent et reconstruisent le texte, cheminent dans ses arcanes. À partir de propositions techniques méthodiques chaque acteur/écrivant développe sa propre conscience de ce qui (se) joue dans l’écriture. Quelques enjeux : entrer dans la langue, comprendre et ressentir par l’acte d’écriture, par le travail d’écrire ; s’adonner à cette antique pratique toujours neuve, toujours étrange ; prendre le temps d’examiner la mécanique : mots, son, syntaxe, rythme, structure, composition, lignes de sens … ; jouir du texte ; tenter de nommer ce qui n’a jamais été nommé …

DIALOGUE/ANALYSE. Aux moments d’écriture succèdent dans l’atelier des moments de lecture qui ouvrent sur un dialogue critique, sur des analyses. La matière de la langue, les dispositifs narratifs et dramatiques, les rythmes, les intensités, les styles, dessinent des territoires textuels qu’arpentent les acteurs/écrivants.  À partir de ces territoires souvent surprenants pour les acteurs eux-mêmes, ils interrogent les pièces des auteurs d’aujourd’hui, examinent comment elles fonctionnent et fictionnent, découvrent les formes qu’elles inventent.

LECTURE/VOIX. Les textes, pièces, fragments de pièces ou de récits écrits par les acteurs de l’école de théâtre du TNB ont été mis en lecture et présentés à un public restreint dans le cadre de l’école. La lecture de chacun des textes par le groupe d’acteurs est une étape importante du travail, du processus d’écriture. L’élaboration de la langue, du texte, se poursuit par le truchement de corps vivants, de corps qui parlent. L’exercice musical de la mise en voix, de la lecture, donne au texte une forme provisoire, le découpe, le sculpte pour ceux qui l’écoutent et pour celui (celle) qui l’a écrit. Ces lectures suscitent souvent non seulement des corrections mais des réécritures, des recompositions.

A l’issue des ateliers, des actrices et acteurs poursuivent l’écriture d’un ou de plusieurs textes en cours. Certains aboutissent à des pièces de théâtre. Ces pièces de théâtre sont parfois mises en scène.