"Je m’appelle Ismaël" de Lazare | lecture par Charles Berling et des élèves de l’École

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© Jean-Louis Fernandez
Théâtre national de Strasbourg - Entrée Marseillaise, Salle Hubert Gignoux • Placement libre – Assis
1h30

Carte blanche à Lazare
Lecture du texte Je m’appelle Ismaël de Lazare par Charles Berling et Quentin Barbosa, Paul Gaillard, Yannick Gonzalez, Déa Liane, Zacharie Lorent et Hélène Morelli, élèves acteurs du Groupe 43 de l'École du TNS

Ismaël crée des êtres invisibles en se déplaçant au hasard des rues de Paris et pense que ce n’est pas ici qu’il vit mais ailleurs, dans un sommet, un monde intérieur qui est le plus important, une vie plus profonde. Et ses divagations perpétuelles l’emportent dans un espace qui n’aurait pas d’âge, qui se déplacerait simplement avec la parole, qui pourrait passer de l’Orient à l’Occident, qui pourrait aller à Ninive pour rencontrer un prophète et implorer la paix. Il dort, continue à vivre et prend le petit escalier des Halles. Claude, un dramaturge, du haut de la plus haute tour, l’éclaire de loin de son amitié pour qu’il ne tombe pas, et l’empêche de sombrer dans une solitude qui l’appelle. Derrière les personnages qu’invente Ismaël, apparaît l’expérience insupportable de l’infériorité sociale. Les pauvres ont des devenirs criminels qui les poursuivent. Les poings dans le silence hostile ils descendent la pente de la violence et ne peuvent plus remonter par la parole.