La Taïga Court | Image(s) de Terre

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Jean-Louis Fernandez
Théâtre national de Strasbourg - Entrée Marseillaise, Salle Hubert Gignoux • Placement libre – Assis
1h45

SPECTACLES DE L’ÉCOLE DU TNS | 1 TEXTE, 4 MISES EN SCÈNE, 4 LIEUX

Partir à la recherche de celles et ceux qui doivent fuir devant des catastrophes climatiques, voici le point d’origine de La Taïga court. On les appelle les éco-réfugié·es, les réfugié·e·s climatiques, les déplacé·es. Sonia Chiambretto révèle une inquiétude grandissante : notre impuissance face à un monde en effondrement. La parole circule de bouche en bouche, chez une femme américaine redoutant les tempêtes, au sein de populations chinoises déplacées, parmi des espèces animales menacées. Sonia Chiambretto ouvre notre regard sur des récits intimes et non des vues globales. Elle pousse la porte des âmes en déshérence et recrée un espace sensible sur des informations factuelles et austères.
Pour cette création, je voulais un espace permettant une expérience qui ne soit pas théâtrale, mais performative. Créer un lieu entre l’architecture et le paysage suscitant un état de contemplation et d’écoute active chez les spectateur·ices. Pour cela, j’ai élaboré un dispositif composé de terre cuite, glaise et crue inspiré des Giant’s Causeway, architecture naturelle présente en Irlande. Cette sculpture évolutive, accompagnée d’un ciel de métal et d’un rideau de pluie, occupe tout le plateau et permet aux performeur·euses d’être en lien perpétuel avec la terre. De la transformer, la sculpter, d’éprouver physiquement une forme de retour à l’organicité et d’ouvrir un espace intemporel cherchant à rapprocher les âmes et les corps de la brutale beauté des paysages. Le son, la lumière et le costume sont pensés comme participant au dispositif pour offrir une expérience immersive. Se retrouver au cœur de la matière et entendre murmurer à notre oreille les pas de l’exil. Permettre d’accueillir la tristesse, la rage, la mélancolie liées à l’extinction. Traverser le désespoir et œuvrer avec le désir de sublimer le chagrin. - Mathilde Waeber

La Taïga court | Image(s) de Terre

Texte Sonia Chiambretto
Mise en scène Mathilde Waeber

Avec Hameza El Omari, Naïsha Randrianasolo, Cindy Vincent, Sefa Yeboah
Dramaturgie et collaboration artistique Alexandre Ben Mrad
Scénographie Constant Chiassai-Polin
Costumes Jeanne Daniel Nguyen
Lumières Loïc Waridel
Son Arthur Mândo
Régie générale et vidéo Jessica Maneveau
Préparation performance et corps Jean-Gabriel Manolis*
Assistanat à la mise en scène Elsa Revcolevschi (élève metteure en scène du Groupe 48)

*Danseur-performeur, intervenant extérieur