Paradis Maintenant

20172018_g44_ferdinandflame-janv18_-rfernandezjeanlouis_015.jpg
Jean-Louis Fernandez

Spectacle de Ferdinand Flame, élève metteur en scène, avec les élèves acteurs, scénographes-costumiers et régisseurs-créateurs et un dramaturge du Groupe 44

« Paradis Maintenant est un projet autour du Living Theatre, communauté internationale, itinérante et libertaire. Nous avons choisi d’organiser le spectacle autour de la restitution d’un débat qui eut lieu à Genève, en août 1968, entre des étudiants contestataires suisses et les membres de la troupe à l’issue du spectacle Paradise Now. En l’augmentant de quelques autres extraits, poèmes et paroles rapportées, nous entendons déconstruire la question du possible rôle révolutionnaire de l’art, tel qu’elle s’est posée dans l’immédiat de 68, et tel que nous en avons héritée. » Ferdinand Flame et Hugo Soubise

Mise en scène Ferdinand Flame
Dramaturgie Hugo Soubise
Avec Océane Cairaty, Houédo Dieu-Donné Parfait Dossa, Romain Gneouchev, Elphège Kongombe, Mélody Pini, Ferdinand Régent-Chappey, Claire Toubin
Scénographie Aliénor Durand
Costumes Estelle Deniaud
Lumière - création et régie Germain Fourvel
Son - création et régie Enzo Patruno Oster
Régie générale et plateau Vincent Dupuy

Le Living Theatre, ensemble fondé et animé par Judith Malina et Julian Beck en 1946, est la seule compagnie, avec la troupe de Maurice Béjar, à jouer lors du Festival d’Avignon de 1968. La troupe, qui se veut révolutionnaire, est alors l’emblème d’une transformation possible de la vie par l’art pour une génération entière. Les « enragés » de mai 1968, encore portés par l’émule des dernière mobilisations sociales, descendent en masse à Avignon, attendant du Living Theatre et de la représentation de son nouveau spectacle, Paradise Now, l’élément déclencheur d’un nouveau soulèvement. Porté par un contexte qu’ils jugent plus que jamais propice à l’action coordonnée des masses et du théâtre militant, le Living Theatre déclare vouloir jouer gratuitement et en pleine rue, décrétant que l’art ne peut plus faire commerce avec les anciens carcans de l’institution. Empêchés par la mairie, ils se retireront finalement du Festival après l’interdiction de Paradise Now, suite aux nombreux troubles causées en ville à la suite des représentations. Ils se retrouvent le mois d’après à Genève, programmés pour cinq représentations au pavillon des sports et prennent contact avec le mouvement du 17 mai, mouvement contestataire étudiant fondé en écho au mouvement français du 22 mars. Le 21 août, à l’occasion de l’entrée des chars russes dans Prague, les étudiants, avec l’accord du Living Theatre qui leur à fournit des places, tentent d’interrompre le spectacle à des fins d’agitation politique. L’interruption et la manifestation qui s’ensuivent se soldent par un échec cuisant. Le 23 août, membres proches ou affiliés au Living Théâtre retrouvent le groupe étudiant afin d’en clarifier les causes.