Échange avec le metteur en scène Benoît Bradel à l'issue de la représentation de Au Bois.
Rencontre animée par Cyrielle Weisgerber de la Fédération Européenne de Psychanalyse de Strasbourg.
dévorer ou être dévoré ?... par Cyrielle Weisgerber
Claudine Galea fait surgir de son chaperon rouge désirs, pulsions, et multiples formes de la dévoration. Les faims de la mère qui dévore à belles dents à défaut d’être dévorée -par le loup si séduisant-, mais est bien trop “bouffée” par son travail et son quotidien. Les faims du loup, et du chasseur, et de la “rumeur publique”, voraces exigences, sexualité, violences, et voyeurisme banalisé. Et la “petite”, quelle faim, quel désir de vivre !? Dans une écriture poétique, saisissant au vol tout cela, et bien plus, la parole glisse des uns aux autres sans répartition définie ; où l’on entend que le discours n’appartient à personne, mais traverse les uns, et les autres.
Benoît Bradel explore avec passion la croisée des arts, des modes de présence-existence du sujet ; corps, voix, texte, musique, danse, vidéo, espace… La rencontre de son travail et du texte “Au Bois” promet des envolées, et des plongées, au coeur du drame humain.