Sallinger

20212022_g47_sallinger_visuelcjeanlouisfernandez_017.jpg
Jean-Louis Fernandez
3h30 avec entracte
1re partie : 2h15
Entracte : 20 min
2me partie : 1h20
3h30 avec entracte
1re partie : 2h15
Entracte : 20 min
2me partie : 1h20
3h30 avec entracte
1re partie : 2h15
Entracte : 20 min
2me partie : 1h20
3h30 avec entracte
1re partie : 2h15
Entracte : 20 min
2me partie : 1h20
3h30 avec entracte
1re partie : 2h15
Entracte : 20 min
2me partie : 1h20

Le Groupe 47 (diplômé en juillet 2023) est réparti en deux équipes de création complètes sur deux projets initiés par les élèves metteur·e·s en scène.
Sallinger. Un long cri à travers la nuit. New-York. À l’aube de la guerre du Viet-Nam. Le Rouquin se suicide, acte de refus à la mobilisation. Sa présence spectrale infiltrera sa famille, provoquant un basculement des âmes. Un rite en douze tableaux. Douze manières de performer le deuil.

Les deux élèves metteur·e·s en scène du Groupe 47 de l’École du TNS, Ivan Marquez et Mathilde Waeber, présentent leur projet personnel de 2e année avec les élèves de leur Groupe.

Texte de Bernard-Marie Koltès 
Mise en scène Mathilde Waeber
Dramaturgie Julien Vella (stagiaire en partenariat avec l’Université de Toulouse)
Avec Juliette Bialek, Yanis Bouferrache, Gabriel Dahmani, Jade Emmanuel, Felipe Fonseca Nobre, Lucie Rouxel
Scénographie Loïse Beauseigneur 
Création costumes Sarah Barzic
Régie générale Simon Anquetil 
Création vidéo Simon Anquetil
Création lumière Manon Poirier
Création son Léa Bonhomme
Création sculpture Denis Engelmann
Stagiaire en administration et diffusion Emilia Vogtenberger, élève de l'IEP de Strasbourg

Suivi pédagogique à la mise en scène Claire Ingrid Cottanceau

Les décors et les costumes ont été réalisés par les ateliers du TNS

Tous les services du théâtre ont travaillé aux côtés des élèves (équipes de l'École, techniques, pôle de soutien aux écritures contemporaines, production, communication, presse...)

Sallinger c’est une compagne de route. Une pièce avec laquelle je chemine depuis sept ans. D’abord comme objet de travail en tant que comédienne, puis comme source à laquelle je retournais souvent en lecture. Lorsque vient, en mars 2021, le moment de choisir un objet pour ma première mise en scène, Sallinger s’impose à moi instantanément. C’est une évidence, un chemin à emprunter pour construire une première étape de recherche artistique. Cette pièce porte nombre de mes préoccupations, mais la dimension essentielle pour moi, est la question du choc. La violence extérieure est le point de départ du suicide, elle vient perforer l’intime avec une extrême brutalité. Comment les personnages vont-ils réagir à cela ? De quelle manière le deuil nous transforme-t-il ? Comment le traversons-nous intérieurement et extérieurement ? 
Koltès a écrit une pièce faussement dramatique : ce n’est pas le conflit qui modifie les protagonistes, mais l’espace dans lequel ils se trouvent. Les didascalies descriptives d’atmosphères, très présentes dans la pièce (le cimetière, le salon, la chambre, New-York la nuit, … ) partent toujours d’une dimension réaliste pour basculer vers une forme onirique à la manière du réalisme magique. Le point de départ du travail avec l’équipe de création part de là : comment traduire la perception sensible de ces espaces ? Comment opérer la mutation entre le réel et l’imaginaire, le morbide et le sacré, le monde des vivants et celui des morts ? De quelles manières donner masse et consistance à ces choses dites immatérielles que sont le deuil, l’âme, la mémoire ?  
Nous sommes partis à la recherche d’espaces portant des spécificités particulières : l’intime, la fuite, la famille, le recueillement. Quatre endroits distincts, quatre coexistences dans un même organisme. Lieux permettant une recherche artistique à la lisière entre jeu, performance, installation. Lieux de rituels, de déploiement de la tristesse. Lieux de passage, de métamorphose. Lieux interdits, champs de bataille. Espaces de convocation qui, au fil des tableaux, évolueront pour ne faire plus qu’un seul territoire métamorphosé par le même évènement.

Mathilde Waeber

Remerciements à Claire Ingrid Cottanceau, première guide sur mon chemin de metteure en scène, Stanislas Nordey, pour les libertés données, François Koltès, pour sa confiance, Nadine et Mélody, sœurs d’âmes.

 

Le Groupe 47 de l'École du TNS (diplômé en juillet 2023) est réparti en deux équipes de création complètes sur deux projets initiés par les élèves metteur·e·s en scène : Mathilde Waeber crée "Sallinger" de Bernard-Marie Koltès et Ivan Márquez crée "Faust" de Goethe et "FaustIn and Out" d'après Elfriede Jelinek.

À cette occasion, Mathilde Waeber a enregistré plusieurs lettres écrites par Bernard-Marie Koltès à écouter ici.