Le projet pédagogique

Qui fait battre le cœur du TnS ?

C’est le public, ce sont les équipes du TnS. C’est aussi son école supérieure d’art dramatique et les 53 jeunes artistes en formation qui habitent en permanence notre théâtre. Nous voulons que dans notre école, chaque artiste puisse reconnaître ses goûts et découvrir ce qu’iel ne sait pas encore aimer follement. Acteur·rices, scénographes, metteur·ses en scène, régisseur·ses-créateur·rices, costumier·ères, dramaturges, iels se destinent à une vie de création. Et ce sont elleux qui pensent le théâtre de demain. Même si nous n’attendrons pas demain pour que les choses se cherchent dans notre théâtre.

Une école de création

Nous souhaitons d’abord créer des liens forts et permanents entre les sections en inventant des espaces et des moments de travail transversaux. L’École du TnS forme en même temps à tous les métiers du spectacle vivant, c’est notre atout, c’est leur chance, et il faut pousser tous les curseurs de la transversalité ! Les études, c’est le temps où l’on cherche comment chercher, où on se trouve, où on se forge des convictions en ayant le droit de changer d’avis le lendemain, où on soulève des questions immenses et complexes. Dans un même mouvement, nous souhaitons aussi que le TnS leur apporte un vrai accompagnement financier en repensant les moyens de production alloués aux créations de nos élèves. Les créations de l’école seront portées comme des créations à part entière du théâtre – à Strasbourg et en tournée – embrassant la mission de service public qui doit être totalement partagée entre le théâtre et l’école. 

Une école des récits

L’autre force de notre théâtre-école, ce sont les récits qui se racontent dans la programmation du théâtre. Dans l’école que nous défendons, nous allons multiplier les rencontres avec les artistes, les différents univers artistiques, les formes esthétiques et les manières de produire. Théâtre, performance, court métrage, radio, danse, mode : dans une égalité d’estime assumée et revendiquée, nos élèves traverseront une multitude de courants et de façons de créer. 

Une école de l’altérité

Oui, l’École du TnS sera une école de l’altérité où les élèves se rassemblent pour penser, débattre, échanger à l’occasion de temps forts avec le public comme Envisager la nuit où penseur·ses, philosophes, artistes choisissent de poser et de penser les questions qui fâchent la culture de nuit, entre 23 h et 7 h du matin. L'école va nous permettre d'aller plus loin dans cette hospitalité de la pensée que nous encourageons partout dans le théâtre, y compris en favorisant les avis contradictoires. Nous n’attendons pas d’une école qu’elle soit celle de la pensée unique, mais celle où l’on peut poser des questions denses, complexes, pour envisager demain.

Les spectacles de demain commencent avec toi !

Dans cette recherche d’altérité, nous ferons tout pour poursuivre le travail d’ouverture des profils qui intègrent notre école. Et pas seulement pour les élèves acteur·rices ! Il faut que demain nos dramaturges, metteur·ses en scène, scénographes, costumier·ères, créateur·rices son, lumière ou vidéo viennent de tous les horizons sociaux et géographiques. Et ce dès le prochain concours pour le Groupe 50 dont les inscriptions ouvriront à l’automne.

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© Jean-Louis Fernandez