Les Disparitions - Un archipel.

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Jean-Louis Fernandez
2h30

Dans un monde où les écrans ont disparu, les humains tentent tant bien que mal de recomposer une réalité. Dans Les Disparitions, Christophe Pellet dessine les trajectoires de six figures ; livrées avec plus ou moins de consentement à ce nouvel état des choses, elles forment un archipel de solitudes en quête de sens.
Les Disparitions s’inscrivent dans un entre-deux. D’abord dominé par les écrans l’humain avait déplacé sa « valeur-réalité », il l’avait dispersée ; puis les écrans ont disparu et la réalité n’a pas re-coagulé : elle est restée flottante (entre présence et absence, entre intégrité et dispersion). C’est cet entre-deux qui prend corps dans notre proposition : zone-interface composée à l’origine de la relation instable de l’homme à l’homme, désormais déplacée dans un au-delà de l’unicité.  Lieu du court-circuit, du malentendu, des réactions en chaîne. La parole y a un autre statut, elle devient matière dans la matière et le réel ne souffre plus de définition durable ; le corps à l’instar des mots se dissout, se diffracte dans l’entre-deux. Nous décidons, à partir de la fable de Christophe Pellet, de dessiner à l’endroit du plateau une nouvelle intégrité, UN CORPS qui serait le moment du théâtre. En partie affranchis des figures, nous proposons de penser que seul l’instant du théâtre, par sa suspension, offre une réconciliation possible.

Mise en scène Simon-Elie Galibert
Dramaturgie Juliette de Beauchamp
Scénographie Margot Di Méo
Costumes, création des machines Simon Restino
Lumière Louisa Mercier
Son Felix Philippe
Régie générale, plateau Edith Biscaro

Avec
Océane Cairaty Kathalyn
Leïla Muse Moïra
Ferdinand Régent-Chappey Joachim
Achille Reggiani Dimitri
Théo Salemkour Wilbur
Claire Toubin Audrey

 

Christophe Pellet est auteur, scénariste, réalisateur et performeur. Sa pièce Erich von Stroheim, publiée en 2006, a été créée par Stanislas Nordey et présentée en janvier 2017 au TNS. Il vient de réaliser son premier long - métrage, Aujourd'hui rien, d’après les journaux intimes de Cesare Pavese et Jean-Luc Lagarce. L'écriture poétique et cinématographique de Christophe Pellet interroge la possibilité de s'émanciper des images et des normes pour construire une relation à soi, à l’autre et au monde

- 05.03.19 | Les Inrocks
- 05.03.19 | Balagan - Blog de JP Thibaudat